Au cours des semaines qui ont précédé et qui ont suivi l’Assemblée générale d’octobre, ma boîte courriel a été inondée de messages, mon téléphone n’a pas dérougi et mes journées étaient remplies de rencontres une à la suite de l’autre. Pour être honnête, bien que j’étais débordée de travail, la situation est également plutôt incroyable.
Sur le plan logistique, il y a eu certains problèmes lors de l’AG. Je les ai remarqués et avec l’équipe de l’AÉUM et nos bénévoles, nous avons essayé de réagir rapidement au fur et à mesure qu’ils se présentaient. Il y a toutefois eu certains problèmes que nous n’avons pu régler, incluant de recevoir les motions deux semaines avant l’AG, puisque le comité directeur doit les réviser avant de les confirmer à l’agenda. Les motions ont été reçues trop tard pour réserver une grande salle sur le campus, par exemple la salle 132 du bâtiment Leacock. Avec les événements bouleversants qui ont eu lieu à Ottawa quelques heures à peine avant l’AG, la sécurité des gens était ma priorité. Malheureusement, ça a voulu dire davantage de restrictions quant au nombre d’étudiants qui ont facilement pu assister à l’AG en raison de l’espace limité et des agents de sécurité. Fait à noter, l’AG se démène généralement pour atteindre et maintenir le quorum de 100 étudiants de premier cycle. Lors des dernières années, des motions semblables à celles débattues lors de l’AG de la semaine dernière attiraient quelques centaines d’étudiants – environ six cents. J’étais préparée pour huit cents, mais ça n’a pas suffi.
En plus des problèmes logistiques que j’ai soulevés plus haut, certains étudiants sont mécontents de l’AG du mois dernier à cause de leurs valeurs et croyances personnelles. J’ai reçu des plaintes et des réactions d’étudiants qui estiment que la motion israélo-palestinienne, et d’autres motions du genre, ne devraient jamais être présentées à l’AG. Et au contraire, j’ai également parlé à des étudiants qui croient qu’on n’aurait jamais dû permettre le report indéfini de la motion israélo-palestinienne. En réponse à ces commentaires, j’aimerais souligner quelques points:
- Premièrement, il n’y a aucun article de la constitution ni des règlements de l’AÉUM qui restreint les motions qui peuvent et ne peuvent être présentées à l’AG. Par conséquent, ma juridiction est limitée (tout comme celle d’autres membres de l’exécutif de l’AÉUM et du comité directeur).
- Deuxièmement, la motion israélo-palestinienne a été présentée à l’AÉUM par pétition, ce qui veut dire qu’elle n’a pas été écrite par l’AÉUM, mais qu’elle est plutôt l’initiative d’étudiants du premier cycle.
- Troisièmement, le comité directeur, qui se compose de sept étudiants et deux employés étudiants, a examiné minutieusement la motion israélo-palestinienne. Des changements ont été proposés par le comité directeur et ont été révisés lors d’une rencontre avec ceux qui ont écrit la motion.
Je crois qu’il est de la responsabilité de l’AÉUM d’être un moteur de discussion. Je vois l’AG comme un espace sécuritaire pour que le débat et le vote se déroulent dans un endroit et d’une manière aussi sécuritaire et juste que possible lorsque le corps étudiant nous propose des sujets. La décision des sujets à mettre sur la table dépend des étudiants.
En voyant un si grand nombre d’étudiants s’impliquer dans quelque chose m’indique que les étudiants mcgillois sont engagés, et non pas aussi apathiques que plusieurs prétendent. On trouve une diversité d’opinions sur notre campus, et la dernière AG l’a démontré. J’ai la ferme conviction que la diversité est admirable.